Week end à Rhumsiki

Publié le par morganeaucameroun.over-blog.com

J’ai profité qu’une amie de Maryvonne était de passage à Maroua pour aller visiter Rhumsiki en sa compagnie. Nous voulions au maximum voyager et vivre comme les autochtones. Nous nous sommes donc levées tôt pour prendre le bus direction Mokolo. Comment se passe les voyage en bus au Cameroun ? D’abord il faut acheter le ticket. Nous voyageons par minibus, qui chez nous ne prendraient que 12 personnes. Ici le bus est rempli par 19 personnes (en comptant le chauffeur, l’apprenti calé, et le caissier). Il faut attendre donc que 16 personnes veulent voyager pour la même destination avant de pouvoir embarquer. Par chance, nous n’avons eu à attendre que 45 minutes. Et nous voilà installer à 4 sur la banquette la plus au fond, écrasés comme des sardines, aucun mouvement possible.

 

Heureusement le trajet jusque Mokolo n’a duré qu’une heure 30. A 9h15 nous étions donc sur place, à la recherche de moto taxi. Enfin disons plutôt que nous choisissions parmi tous les prétendants ceux qui nous emmèneraient à Rhumsiki au meilleur prix. Nous étions en réalité 3 à voyager : nous avions à notre charge également une jeune fille de Rhumsiki qui devait rentrer au village mais incapable de se débrouillée seule (et jeune !). Nous voilà donc en selle : Monique seule derrière son chauffeur, moi et Salomé à deux derrière le notre, plus nos sacs. A la sortie de Mokolo j’apperçois le panneau « Rhumsiki, 48 km ».

 

 

La moto sur piste c’est agréable ! on peut bien profiter du paysage, et des nombreux villages que l’on traverse. Par contre, en avoir une qui s’endort sur la moto c’est un peu dangereux, Sanjenis, le chauffeur, passait son temps à réveiller Salomé car il sentait la moto pencher.

 

Au bout d’une bonne heure, petite pause pipi et contemplation du paysage. Ca fait également du bien de se dégourdir les jambes ! Voici une photo de nos montures :

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Après 2h de voyage, nous arrivons enfin à Rhumsiki. Plutôt que de dormir dans un campement (hôtel pour touristes blancs), nous avions préféré loger chez l’habitant. Notre hôte, Hana, s’est empressée de faire à manger, (poulet aux arachides, boule de maïs, repas que nous avons pris 3h plus tard). Déjà sur place un jeune ne voulait pas nous lâcher, il voulait nous servir de guide.

 

Plutôt que de le suivre, nous avons rencontré un ami de Maryvonne, infirmier que j’avais rencontré à Mayo Ouldémé. Il nous a pris toute 2 sur sa moto, nous a emmené chez lui à Gouria (un village tout proche), et nous avons pu regarder le coucher de soleil côté Nigéria du tracé de la nouvelle frontière (actuellement les frontières changent…). Le paysage est vraiment magnifique. Lucien nous a également appris de nombreuses choses sur l’histoire du village et de la région en général : l’invasion des musulmans, la culture, le cimetière…

 

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Retour ensuite à Rhumsiki. Petit repas encore une fois, puis moment de se rafraîchir… Nous sommes au village, je vous rappel : alors latrine en pleine air, un seau pour se laver, Dans le noir, avec plein de cafards courant sur le mur… grr ! Nous voulions assister au levé du soleil depuis la montagne, donc réveil prévu à 4h30. Voici la chambre dans laquelle nous avons passé la nuit : Une pièce à côté du grenier (garde manger), rempli de souris et d’araignées.

 

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Le lendemain, moi trop fatiguée avec le boulot pour profiter du levé du soleil. Il a fait très froid dans la nuit, ce qui m’a empêché de dormir également. Et je voulais garder des forces pour la ballade de 3h dans la vallée.

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Notre guide nous a donc emmener dans la vallée, dans le petit village, voir quelques artisans. Biensur en étant blancs nous avons eu le droit à la ballade « touristes », c'est-à-dire, visite des artisans de Rhumsiki, enfin artisans juste pour les yeux des touristes ! que du pipeau oui !

 

Après une petite sieste et un dernier repas, nous avons repris la route, avec Sanjenis venu nous chercher et un nouveau 2ème chauffeur. Les 50km du retour ne nous ont pris que 1h30 cette fois. Encore plus de poussière, et le soleil qui tape dur ! Nous sommes arrivées à Mokolo avant la nuit, et même épisode pour le bus. Ici on peut arrêter le bus n’importe où. Nous voulions donc nous arrêter près de la procure, pour ne pas devoir reprendre la moto pour rentrer, et également pour rentrer encore plus vite (envie d’une bonne douche et de mon lit !). 2 blanches qui veulent s’arrêter, ce n’est même pas la peine d’y penser…

 

Bref la nuit est tombée, les clandos ne voulaient pas nous prendre soit car ils voulaient plus d’argent, soit parce qu’ils ne voulaient pas aller dans notre quartier… Difficile de trouver ! Finalement une bonne âme a accepté,  a condition de monter à 3 sur la moto, malgré le refus de Monique.

 

Bilan : bon week end, beau paysage, beaucoup de poussière, très fatiguée…

Publié dans Découverte du pays

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